Cet article publié un moment sur le site Tunisia-Sat a bizarrement disparu, comme toutes les photos de Farid Mokhtar
(y compris sur le site officiel du Club Africain)….Dieu merci, je l’ avais sauvegardé… » Win etrou7 ya 9atel errou7 » ?
Petit test….J’ ai identifié un dirigeant du Club Africain…
.Il a tout de suite supprimé son identification. Allah Yarhmou Farid Mokhtar…
Non seulement, il a été assassiné par zebla, mais en plus sa mémoire est effacée par les instances dirigeantes du Club Africain
qui ont supprimé sa photo du site officiel…Et ne veulent manifestement plus entendre parler de lui.
Durant mon exil, j’ ai entrepris un » doctorat en opposition » …
Dés Janvier 2008, j’ ai pris contact avec tous les leaders de l’ opposition, tous les dissidents, tous les réfugiés politiques…
Je les ai quasiment tous désignés tous comme administrateurs de « Real Tunisia News » , l
e premier groupe radicalement hostile au régime de zebla.
Ma méthode consistait a collecter méthodiquement toutes les informations sur les crimes et délits de zebla,
sa famille élargie et son régime, en même temps que je constituais une importante liste de diffusion de mes publications
parmi les personnalités politiques et les journalistes occidentaux notamment.
Ma stratégie était simple : m’ appuyer sur le développement exponentiel des abonnés au réseau social Facebook pour ouvrir une brèche et briser le carcan de la peur chez nos compatriotes, par les publications les plus subversives possibles…
A ce titre, je me souviens que l’ une de mes premières publications fut : » L’ assassinat de Moncef Ben Ali par la mafia turque « . Un article de Slim Bagga paru sur son journal » L’ Audace « , alors suspendu au terme d’ un odieux chantage du gouvernement Sarkozy.
J’ avais convaincu le journaliste de la puissance de Facebook, qui ne comptait que 43 000 tunisiens en 2007, et obtenu son accord pour l’ exploitation de toutes les archives du journal l’ Audace…Le cauchemar de zebla.
Lui ayant crée un compte Facebook et guidé ses premiers pas sur le réseau social, je garde un excellent souvenir de notre collaboration sur des articles qui furent publiés sur le site Bakchich, du journaliste Nicolas Beau, et repris dans son ouvrage avec Catherine Graciet, » La régente de Carthage ».
La réaction des émissaires de zebla, était le meilleur indicateur du niveau de sensibilité des informations que nous avions publié.
De mémoire, les articles concernant l’ assassinat de l’ informaticien Marouane Ben Zineb, les frasques sexuelles de Sakhr Matri ( mi-bon / mi -cochon) , » l’ accident » d’ hélicoptère qui avait coûté la vie au général Abdelaziz Skik et douze hauts officiers de l’ armée, et celui de l’ assassinat de Farid Mokhtar …Furent ceux qui provoquèrent le plus grand courroux
à Carthage…
Farid Mokhtar (فريد مختار), décédé le 31 mai 1986, est un homme d’affaires et une personnalité du football national tunisien.
Cultivé et féru d’art, il dirige une entreprise publique, la Société tunisienne des industries laitières (STIL).
Il appartient par ailleurs aux bureaux du Club africain et en prend la tête à deux reprises, de 1977 à 1980 et de 1981 à sa mort.
Sous sa présidence, le club omnisports remporte deux fois le championnat de Tunisie de football et la Supercoupe de Tunisie de football.
Beau-frère de Mohamed Mzali, Premier ministre de 1980 à 1986, il est pris dans les luttes de clans qui secouent le gouvernement.
Très vite, Mokhtar se sent menacé par le ministre de l’Intérieur, Zine el-Abidine Ben Ali, qui prépare un dossier de corruption sur sa gestion de la STIL.
Le 30 mai 1986, en route pour une réunion du Parti socialiste destourien à Ras Jebel, il est victime d’un accident de voiture( sa voiture est percutée par un camion ).
Il est transféré dans un hôpital spécialisé dans les maladies pulmonaires où il finit par succomber.
Toutefois, son entourage ne croit pas à la thèse de l’accident et soupçonne Ben Ali d’avoir voulu éliminer le membre d’un clan rival, voire l’ancien amant de sa nouvelle compagne, Leïla Trabelsi, avec qui Mokhtar avait entretenu une liaison de trois ou quatre ans au début des années 1980.
Le journaliste suisse Jean-Claude Péclet juge également cet accident de la route « mystérieux » alors que Mokhtar était « pris dans une lutte de pouvoir contre le clan Ben Ali ».
Farid Mokhtar est aussi le neveu de Hassen Belkhodja.
L’ amant de Leïla.
Née en 1957 dans une modeste famille nombreuse, la future épouse du général Ben Ali a grandi à Khaznadar, près du Bardo à Tunis.
D’autres se souviennent que la famille Trabelsi a vécu à El Hafsia, un des quartiers les plus délabrés de la Medina.
Son père vendait des fruits secs et sa mère élevait les onze enfants.
Avec le brevet en poche, la jeune Leila entre à l’école de coiffure de la rue de Madrid. Elle fit ses premières armes « Chez Wafa » une coiffeuse de la place Barcelone.
En 1975, à dix-huit ans, elle rencontra un certain Khelil Maaouia, alors patron de l’agence Avis sur la route de l’aéroport. Folle amoureuse, elle se maria, avant de divorcer trois ans plus tard – Mon mari passe son temps à la chasse, se plaignait-elle, il ne s’occupe pas de moi. »
C’est l’époque oû Leila a été embauchée à l’agence Voyage 2000. Son propriétaire, Mohamed Laamouri, possédait également, aux environs de Tunis, l’Hôtel des Colombes.
L’agence se trouvait au cœur de la capitale à l’Immeuble central, une galerie marchande à deux pas de l’ambassade de France.
Leila découvrit le milieu des hommes d’affaires, voyagea un peu, s’ouvrit au vaste monde. Femme indépendante, elle roulait déjà dans une petite Renault 5.
Elle sortait beaucoup et ses amies de l’époque en parlent avec sympathie, disant d’elle qu’elle était toujours disponible pour faire la fête ou alter à la plage.
Ce qui lui vaudra, dans la Tunis populaire, le surnom de « Leila Gin », en raison de son gout supposé pour cette boisson alcoolisée. En règle générale, Leila est toujours restée discrète sur ses relations amoureuses.
A ses heures perdues, elle se livre alors quelquefois à des petits trafics douaniers entre Paris et Rome. Une initiative qui lui permet d’arrondir ses fins de mois et de briller devant ses copines aux revenus plus modestes.
Hélas, elle se fait prendre un jour la main dans le sac et se voit retirer son passeport.
Elle en appelle à une puissante relation, Tahar Mokrani, un des piliers de la création, lors de l’indépendance, du ministère de l’Intérieur. Ce dernier intervient.
Serait-ce à cette occasion que Leila aurait été revue par Ben Ali, directeur de la Sûreté de décembre 1977 à avril 1980 ?
Selon plusieurs témoignages que nous avons recueillis, ce serait le cas. De toute façon, cette première rencontre n’aura guère de suite.
En janvier 1980, les événements de Gafsa vont être fatals pour le directeur de la Sûreté, accusé de négligence. Le général Ben Ali est relégué en Pologne comme ambassadeur.
La rencontre qui va véritablement bouleverser la vie de Leila Trabelsi est celle de Farid Mokhtar.
Cultivé, féru d’art, animant le Club africain de foot de Tunis, le concurrent de L’Esperance sportive de Tunis, cet industriel dirigeait la Société tunisienne des industries laitières (STIL), une grande entreprise d’Etat.
Enfin, il était le beau-frère de Mohamed Mzali, alors Premier ministre. Grâce à Farid, Leila fut embauchée comme secrétaire de direction à Batimat.
Cette société était une des innombrables filiales de ta Société tunisienne de banque, alors présidée par l’oncle de Farid, Hassan Belkhodja, qui fut un proche de Bourguiba et le premier ambassadeur à Paris de la jeune République tunisienne, avant de devenir ministre puis banquier.
On se retrouvait très loin du monde de l’école de coiffure et de l’agence de voyages. En compagnie de Farid Mokhtar, la jeune Leila va découvrir la bonne société de Tunis.
de leur liaison,qui durera trois ou quatre ans, jusqu’à ce que Farid y mette un terme,
serait né Imed Trabelsi, élevé par sa grand-mère « hajja Nana » au Kram ,quartier de l’ aéroport, où tous ses camarades d’ enfance savaient que celle qui venait régulièrement lui apporter des cadeaux était sa mère.
( selon mes investigations que je formule au conditionnel, car en dépit de témoignages concordants, la naissance de Imed Trabelsi remonte à Août 1974, donc avant la date présumée de cette liaison ).
Climat de terreur à Tunis
En 1984, le général Ben Ali rentre de son exil en Pologne.
Très épris de Leila, qu’il revoit rapidement, il l’installe dans une confortable villa sur la route de La Soukra. Elle cesse toute activité et vit dans l’ombre de Ben Ali, nommé ministre de l’Intérieur par le Premier ministre Mohamed Mzali.
Tous deux nourrissent désormais les mêmes ambitions. « Sois patience, nous serons bientôt au palais de Carthage », lui dit-il un jour, alors qu’il doit la quitter pour un rendez-vous urgent.
C’est l’époque où les relations se tendent dans l’entourage de Mohamed Mzali entre clans rivaux. Le premier comprend l’épouse de Mzali, son beau-frère Farid Mokhtar et quelques ministres. Le second clan est animé par le proche conseiller de Mzali et ministre de la Fonction publique, Mezri Chekir, originaire de Monastir comme Bourguiba, à ses cotés, le ministre de l’Intérieur, ainsi que les frères Kamel, Raouf et Slaheddine Eltaief, fideles entre tous à Ben Ali.
Ces cousins éloignés du président tunisien ne lui ont jamais ménagé leur soutien.
Le plus politique, Kamel, aura été du haut de son mètre soixante le principal artisan de la carrière de Ben Ali. C’est lui qui, en 1984, est parvenu à le faire revenir de son exil en Pologne, grâce notamment à ses liens avec Mezri Chekir.
Très vite, Farid Mokhtar se sent menacé par Ben Ali. Et il a raison ! Est-ce en raison de son appartenance à un clan opposé ? De sa liaison passée avec Leila ? Ou des deux ? En tout cas, Ben Ali prépare un dossier de corruption contre lui. Le climat se gâte. En mai 1986, une réunion du Parti Socialiste Destourien a lieu à Ras Djebel, près de Bizerte. Farid décide de s’y rendre. À 3 heures du matin, Mohamed Mzali reçoit un coup de fil à son domicile. À l’autre bout du téléphone, Ben Ali lui-même : « Monsieur le Premier ministre, votre beau-frère a eu un grave accident de voiture, il a été hospitalisé sur la route de Bizerte. » Deux heures plus tard, nouvel appel du ministre de l’Intérieur au Premier ministre : « Farid Mokhtar est décédé. »
Le lendemain, Mohamed Mzali se rend, comme chaque jour, auprès de Bourguiba. « À quelque chose malheur est bon, on s’apprêtait à arrêter votre beau-frère pour lui demander des comptes sur sa gestion de la STIL », explique le chef de l’Etat à son Premier ministre. Dans l’entourage de l’ancien amant de Leila, personne aujourd’hui ne croit à un accident. Ce jour-la, ce n’était pas son chauffeur habituel qui conduisait Farid à Bizerte. Après l’accident, celui-ci a été conduit dans un hôpital spécialisé pour les maladies pulmonaires, totalement inadapté à son état. Enfin, lors de l’enterrement, le général Ben Ali ne prendra pas la peine de présenter ses condoléances à l’épouse de Mohamed Mzali, sœur de Farid Mokhtar.
source : faouzimahbouli.unblog.fr
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